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Lorsque votre foi semble faible

Christina FoxVie chrétienne

Vous arrive-t-il de lire des histoires de la Bible et de voir votre propre cœur dans ses pages ? Ces dernières semaines j’ai préparé une intervention pour une retraite de dames. Un des points principaux de mon intervention concerne les égarements du peuple d’Israël. En parcourant les pages de l’histoire de la rédemption, je me suis reconnue dans les actions des Israélites, en particulier concernant la faiblesse de leur foi.

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En Exode 4, Moïse et Aaron disent aux Israélites que Dieu va les délivrer du pharaon. Ils leur montrent de grands signes et des prodiges. Les Israélites croient que Dieu a envoyé Moïse pour les délivrer et ils adorent Dieu. Puis au chapitre 5, Moïse se présente devant le pharaon pour la première fois et lui demande de laisser partir les Israélites. Le pharaon se met en colère et alourdit la charge de travail du peuple. Les Israélites interpellent Moïse et Aaron et disent : « Que l’Éternel constate ce que vous avez fait et en soit juge ! à cause de vous, le pharaon et ses gens ne peuvent plus nous supporter. Vous leur avez mis l’épée en mains pour nous tuer ! » (verset 21)

Ils ont réagi de cette manière à maintes reprises. Quand ils arrivent à la mer Rouge et aperçoivent l’armée égyptienne, ils disent : « N’y avait-il pas assez de tombeaux en Égypte pour que tu nous emmènes mourir dans le désert ? Pourquoi as-tu voulu nous faire sortir d’Égypte ? Nous te l’avions bien dit, lorsque nous étions encore là-bas : « Laisse-nous tranquilles, nous voulons être esclaves des Égyptiens ! » Car mieux vaut pour nous cela que de mourir au désert. » (Exode 14.11-12) Et même après avoir vu Dieu refermer la mer et noyer leurs ennemis, dès que leur estomac se met à gargouiller ils disent : « Ah ! pourquoi l’Éternel ne nous a-t-il pas fait mourir en Égypte où nous étions installés devant des marmites pleines de viande et où nous mangions du pain à satiété ? Tandis qu’à présent, vous nous avez fait venir dans ce désert pour y faire mourir de faim toute cette multitude. » (Exode 16.3)

Je fais exactement la même chose. Je dis que je crois que Dieu peut tout faire, mais quand sa manière d’agir ne correspond pas à ce que j’attendais, je me renfrogne et dis qu’il s’y est mal pris. Je le suis tant qu’il me donne ce que je veux, mais dès que survient la famine, je rouspète et dis : « Je ne mérite pas d’être traitée ainsi ! » Je me plains de ce que j’ai reçu et je commence à me demander si je ne ferais pas mieux de retourner en Égypte. Quand la Terre promise est peuplée de géants, je me dis comme les espions incrédules qu’il vaut mieux rebrousser chemin que de saisir la promesse et faire l’effort de me battre.

La vérité, c’est que ma foi est petite, imparfaite et faible.

Si les Israélites sont connus pour leur faible foi, j’observe le même phénomène dans le Nouveau Testament. À maintes reprises Jésus accepte la foi imparfaite de ceux qu’il a appelés et leur fait grâce. Prenez les disciples à qui Jésus fait souvent le reproche de manquer de foi. Ils doutent constamment de lui. Même après l’avoir vu nourrir cinq mille hommes, ils s’inquiètent dès qu’ils n’ont plus rien à manger, ce que Jésus ne manque pas de leur reprocher : « Pourquoi discutez-vous entre vous parce que vous n’avez pas de pain ? Ah, votre foi est encore bien petite ! Vous n’avez donc pas encore compris ? Ne vous souvenez-vous pas des cinq pains distribués aux cinq mille hommes et combien de paniers vous avez remplis avec les restes ? » (Matthieu 16.8-9)

Ceux qui venaient à lui pour être guéris n’avaient pas non plus une foi parfaite. Un homme demande à Jésus de guérir son fils qui est sous l’emprise d’un esprit mauvais : « Si tu peux faire quelque chose, aie pitié de nous et viens à notre aide ! » « Si tu peux ! », réplique Jésus, « Tout est possible à celui qui croit. » Aussitôt le père de l’enfant s’écrie : « Je crois, mais aide-moi, car je manque de foi ! » (Marc 9.22-24)

Dans son commentaire sur l’évangile de Marc, Calvin dit ceci sur la manière dont Dieu répond à notre faible foi : « Cela confirme ce que j’ai déjà observé, que Dieu traite les gens avec bonté et gentillesse, accepte leur foi, bien qu’elle soit faible et imparfaite, et ne leur tient pas rigueur des fautes et imperfections qui y sont associées… Bien que nous n’ayons pas une foi aussi abondante qu’elle devrait l’être, notre faiblesse ne devrait pas nous dissuader de prier. »

Francis Schaeffer a écrit une lettre à un homme qui luttait avec ses doutes : « Il se peut que vous traversiez une période sombre, mais une fois que vous avez accepté le Christ comme votre Sauveur, il promet de vous soutenir jusqu’au bout. Notre salut ne dépend pas de notre capacité à rester accrochés au Christ, mais de son œuvre sur la croix en notre faveur. Parce qu’il est Dieu, sa mort a une valeur infinie et peut couvrir toutes nos taches. Quand il promet de nous tenir fermement et de ne jamais nous lâcher, il le fait en raison de la valeur infinie de son sang versé sur la croix… Vous avez été mis en relation avec ce Dieu personnel – au moyen de l’œuvre du Christ – et de ce fait vous pouvez faire appel à lui pour qu’il vous aide à travers cette période sombre » (Letters of Francis Schaeffer : Spiritual Reality in the Personal Christian Life, p. 142).

C’est ce que mon cœur a vraiment besoin de comprendre : Ce qui compte, ce n’est pas ce que je peux faire pour Dieu mais ce que Dieu a déjà fait par Jésus en ma faveur. Ce n’est pas la force de ma foi qui me sauve mais l’objet de ma foi, celui en qui je mets ma foi.

Parce qu’ici-bas je dois faire face à des épreuves, des situations et des montagnes qui sont trop hautes pour que je puisse les gravir, j’éprouve des doutes, des craintes et des inquiétudes. Je me sens faible dans ma foi. Comme les Israélites, il se peut que je voie les merveilles de Dieu dans ma vie, et que le lendemain je doute qu’il puisse pourvoir à mon pain quotidien. Mais je dois garder les yeux fixés, non sur mes circonstances ni sur ma capacité à les gérer, mais sur l’objet de ma foi, Jésus-Christ. Son sang est suffisant ; sa grâce est plus que suffisante pour couvrir ma faiblesse. Peu importe combien ma foi est faible, petite et imparfaite, j’ai besoin de venir à Dieu dans la prière et de dire : « Je crois ; aide-moi à vaincre mon incrédulité ! » Et même s’il advenait par moments que j’aie du mal à rester accroché à Jésus, je dois me souvenir que Jésus ne me lâchera jamais.

Et vous ? Vous arrive-t-il de penser que votre foi est faible ?

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