Colossiens 1 : le trésor suprême du Christ
Bonjour ! Aujourd’hui je commence une nouvelle série de posts qui seront publiés dans les prochaines semaines et sont tirés de mon étude récente de l’épître aux Colossiens. Bien que j’aime écrire des articles thématiques et des réflexions personnelles qui soient culturellement et bibliquement pertinents (en particulier pour les épouses et les mamans), ma plus grande passion est de partager la vérité directement glanée dans l’étude de la Bible. Pour devenir une « femme de la Parole », il faut étudier la saine doctrine, grandir dans la foi et se réjouir en Dieu. Je suis heureuse de me plonger avec vous dans cette épître et espère que vous n’aurez pas trop de peine à vous adapter à ce changement de style ! J’espère que la lecture de ces articles vous encouragera à étudier la Bible, sachant que des gens normaux (comme moi) peuvent découvrir des vérités importantes sans avoir de diplôme en théologie ! J’ai utilisé la méthode d’étude de Jen Wilkin, « Women of the Word », parce qu’elle rend l’étude de la Bible accessible à toutes les femmes.
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Nous utilisons souvent « l’astuce de l’échange » à la maison pour aider notre fils aîné à jouer plus paisiblement avec ses frères. Quand des petits garçons s’amusent dans la même pièce, il n’est pas rare qu’ils veuillent tous le même ballon, le même train, le même camion exactement au même moment. Nous avons essayé d’encourager notre fils aîné à trouver un autre jouet que ses frères aimeront encore plus, afin qu’ils délaissent l’autre jouet pour se saisir du nouveau. Avec quelle rapidité les enfants renoncent à un jouet en échange d’un autre jouet jugé meilleur. L’astuce de l’échange marche presque toujours.
C’est un concept relativement simple, qu’un enfant de moins de deux ans peut comprendre. « Si je tiens un objet que je veux, mais qu’un objet que je veux encore plus se présente, je vais lâcher ce que j’ai pour saisir ce nouvel objet. » Mais en tant qu’adultes, nous ne vivons pas toujours de cette manière. Au lieu de cela, nous nous accrochons souvent à un bien de moindre valeur et délaissons les joies durables d’un bien plus précieux.
Alors quel est le bien le plus précieux ? Paul se sert de sa lettre aux chrétiens de Colosses pour mettre en valeur la suprématie du Christ, qui est la personne à laquelle ils doivent s’attacher en échange de toute autre chose. Paul sait que les Colossiens doivent aimer le Christ et en avoir une juste compréhension pour grandir en maturité, porter du fruit et résister aux faux enseignements qui menacent dangereusement l’Église.
Selon ma Bible d’étude, Colossiens est « un des livres les plus christocentriques de la Bible ». Vous pouvez difficilement parcourir quelques versets sans tomber sur un attribut du Christ lui-même ou une vérité au sujet de son œuvre en notre faveur. De même que l’épître aux Romains explique en profondeur le message de l’Évangile, l’épître aux Colossiens semble brosser un des tableaux les plus clairs de la personne et de l’œuvre du Christ. Pour nous détacher des choses de moindre valeur et nous attacher au Christ, la première chose que nous ayons besoin de faire est de connaître le Christ. Qui est-il ? Qu’a-t-il fait ? Pourquoi est-il digne de notre adoration ? Mon objectif est de répondre brièvement à ces trois questions.
La personne du Christ
Qui est le Christ ?
- Il est l’image du Dieu invisible (Col 1.15). Il est l’incarnation littérale, physique de Dieu. Une personne que l’on pouvait toucher et voir pendant son séjour sur terre, et que nous pourrons toucher et voir lorsqu’il reviendra.
- Il est le premier-né de toute création (Col 1.15). Il existe éternellement et a des droits sur toute la création comme le fils premier-né a des droits sur l’héritage. Tout lui appartient.
- C’est pour lui que tout a été créé (Col 1.16). Toute la création existe pour magnifier son grand nom.
- Il est avant toutes choses (Col 1.17). Il a autorité sur tout.
- Il est la tête de l’Église (Col 1.18). Il est l’autorité suprême sur l’Église, qui est son corps. Il l’instruit, la dirige et lui donne son unité.
- Il est le premier-né d’entre les morts (Col 1.18). Il vit et siège à la droite du Père dans un corps glorifié et ressuscité, nous donnant l’assurance de notre propre résurrection.
- Il a plu (à Dieu) de faire habiter en lui toute plénitude (Col 1.19 ; Col 2.9). Il est une des trois personnes de la Trinité.
Bien que non exhaustive, il s’agit d’une révélation assez claire de son autorité et de son règne souverain sur toutes choses.
L’œuvre du Christ
Qu’est-ce que le Christ a fait ?
- Il est l’espérance qui nous est réservée dans les cieux (Col 1.5). Un jour nous serons avec lui.
- Il nous a rendus capables d’avoir part à son héritage (Col 1.12). Il a accompli tout ce qui était exigé de nous afin que nous puissions être adoptés comme enfants de Dieu.
- Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume (Col 1.13). Il nous a littéralement transférés d’un royaume dans un autre.
- Il nous a donné la rédemption, le pardon des péchés (Col 1.14). Nous avons été rachetés à grand prix et délivrés de la punition de nos transgressions.
- En lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre (Col 1.16). Son pouvoir est à l’origine de tout ce qui existe dans l’univers.
- Il a rendu possible notre réconciliation avec Dieu, en faisant la paix par le sang de la croix (Col 1.20-22). Nous ne sommes plus sous la colère de Dieu, parce qu’il l’a subie à notre place.
- Il nous fait paraître saints, sans défaut et sans reproche (Col 1.22). Nous pouvons maintenant avoir une relation normale avec Dieu, parce que nous avons été revêtus de la justice du Christ.
Notre conception du Christ
Toutes ces choses au sujet du Christ sont claires dans l’Écriture. Dieu a voulu révéler ces mystères, afin que nous puissions croire en lui et être sauvés. Alors pourquoi trouvons-nous parfois ces vérités si ennuyeuses ? Pourquoi lisons-nous des passages de l’Écriture et passons-nous complètement à côté de la beauté du Fils de Dieu ?
Il y a un cas où l’astuce de l’échange ne fonctionne pas pour notre fils aîné, c’est quand ses frères ne prêtent pas attention à ce qu’il leur offre. S’ils ne détournent pas leur regard de leur jouet, ils ne peuvent même pas saisir l’occasion d’avoir quelque chose de meilleur. Nous faisons la même chose. Nous sommes très occupés à regarder des choses créées et terrestres, mais nous prenons rarement le temps de contempler le Christ lui-même.
En Luc 14.26, Jésus dit quelque chose de frappant qui devrait nous interpeller :
Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.
Jésus sait que nous avons tendance à faire passer d’autres choses avant lui, à adorer des idoles. Il ne dit pas que nous devrions réellement détester nos proches, mais que notre amour pour eux devrait arriver en seconde position derrière l’amour que nous lui portons. Comment cela se manifeste-t-il habituellement dans notre vie de femme ? Voici plusieurs choses avec lesquelles je me suis moi-même débattue. Peut-être vous y retrouverez-vous ?
- Nous donnons la première place à notre propre personne. Nous espérons trouver la joie et le repos en prenant plus de temps pour nous-mêmes et en maîtrisant notre agenda. Nous pensons que si nous améliorons notre condition physique ou trouvons le temps d’exercer une activité que nous aimons, alors nous serons moins stressées – ou si notre entourage pouvait reconnaître notre valeur et nous rendre la vie moins difficile, alors notre royaume pourrait prospérer. La vie peut devenir subtilement une pièce de théâtre dont nous sommes le personnage principal et où tout le monde doit être à nos ordres, sinon nous devenons amères et nous apitoyons sur nous-mêmes.
- Nous donnons à notre mari et nos enfants la première place. Nos attentes envers les membres de notre famille sont si élevées, que nous sommes souvent déçues par leur attitude. Nous faisons le maximum pour avoir notre version de la famille parfaite : manger la bonne nourriture, avoir le bon comportement, garder la maison propre, bien communiquer et avoir les bonnes activités. Devenir une maman parfaite ou avoir une famille parfaite peut devenir notre objectif principal dans la vie.
- Nous donnons la première place à notre travail. Que nous travaillions à la maison ou en dehors, nous refusons de soumettre notre travail au Seigneur et créons plutôt notre propre agenda. Peut-être sacrifions-nous trop de choses à notre carrière et ne pouvons-nous pas y renoncer parce qu’elle fait partie intégrante de notre identité ? Ou peut-être vous considérez-vous comme la reine de votre royaume familial et vous sentez-vous frustrée lorsque vos ordres ne sont pas exécutés ? Le travail, même s’il s’agit d’un effort pour devenir plus « juste », peut être élevé au-dessus de notre trésor principal – le Christ lui-même.
Parce que notre cœur est une fabrique d’idoles, il nous est facile d’aimer et de mettre notre espérance ailleurs qu’en Christ lui-même. Mais comment pouvons-nous changer et mettre notre espérance en Christ ?
- Nous devons nous repentir de nos idoles et de notre refus d’aimer le Christ plus que tout. Nous devons amener à la croix ces amours qui nous détournent du Christ. S’agit-il de votre corps ? S’agit-il de votre carrière ou de vos amis ? Quelles que soient vos idoles, Dieu sait qu’elles sont trop importantes à vos yeux. Nous devons lui confesser cela et reconnaître que nous avons recherché la joie en dehors de lui.
- Nous devons prendre le temps de demeurer en Christ, prendre au sérieux notre relation avec lui et apprendre à le connaître. Bien sûr cela implique des sacrifices – ce que beaucoup d’entre nous avons l’impression de ne pas pouvoir faire parce que nous sommes trop occupées. Mais si une relation ou une chose est importante pour nous, et que nous l’aimions – ce n’est pas difficile de lui consacrer du temps. Faire de l’espace dans notre vie pour nous réjouir en Christ et apprendre à le connaître est un investissement sage et éternel, et cela nous procurera une grande joie.
- Nous devons nous appuyer sur le Christ et courir vers lui en premier dans chaque situation, au lieu d’aller voir notre mari ou nos amis. Lorsque nous sommes dans la détresse, nous prions. Nous cherchons Jésus. Nous savons que nous pouvons recevoir sa sagesse et son aide en toutes circonstances. Nous allons à lui automatiquement, parce qu’il est notre plus grand trésor et la source de notre espérance. C’est lui qui dirige et soutient l’univers. N’est-il pas capable de nous aider et de répondre à nos besoins ?
Si la vérité remplit nos pensées et notre cœur, si nous méditons sur le Christ et passons du temps avec lui, il deviendra le trésor suprême de notre vie.
Si l’on continue dans l’épître aux Colossiens, une chose devient évidente : Paul implore les croyants de contempler et d’aimer Jésus-Christ. Il estime que c’est « l’échange » qu’ils ont besoin de faire et l’argument principal qu’il leur faut entendre contre les formes nuisibles de tentation et de faux enseignement auxquelles ils sont confrontés. La même chose est valable pour nous. Fixons les yeux sur le Christ et apprenons à le connaître : c’est là notre seul espoir.