Quand Christ a demandé « Pourquoi ? »
Christina Fox | Vie chrétienne
Un de mes enfants passe par une phase de croissance où tout doit être logique, avoir un sens. La réponse habituelle des parents : « Parce que c’est comme ça ! » ne suffit plus. Lorsqu’il me demande quelque chose et que je dis non, il veut savoir pourquoi.
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Quand nous demandons « Pourquoi ? »
Je comprends la difficulté de mon fils à accepter mes décisions, puisqu’il m’arrive de m’interroger sur les circonstances que Dieu amène dans ma vie. Elles n’ont pas toujours un sens évident et moi aussi je veux savoir pourquoi. Pourquoi est-ce que je souffre ? Pourquoi dois-je attendre si longtemps ? Pourquoi cette épreuve est-elle venue dans ma vie ? Pourquoi Dieu n’a-t-il pas répondu à ma prière ?
Nous ne sommes pas les seuls à poser ces questions. Les auteurs des Psaumes posaient à Dieu beaucoup de questions :
« Pourquoi, ô Eternel ! te tiens-tu éloigné ? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse ? » (Ps 10.1)
« Je dis à Dieu, mon rocher: Pourquoi m’oublies-tu ? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi ? » (Ps 42.9)
« Pourquoi, ô Dieu ! rejettes-tu pour toujours ? Pourquoi t’irrites-tu contre le troupeau de ton pâturage ? » (Ps 74.1)
Dans sa sagesse et bonté infinies, Dieu ne répond pas toujours à nos questions. Mais il ne nous laisse pas sans espérance. Ces trois Psaumes parlent un peu plus loin de cette espérance.
Au Psaume 10, après que le Psalmiste a demandé pourquoi Dieu se tient éloigné, il écrit :
« Tu regardes cependant, car tu vois la peine et la souffrance, pour prendre en main leur cause ; c’est à toi que s’abandonne le malheureux, c’est toi qui viens en aide à l’orphelin... L’Éternel est roi à toujours et à perpétuité ; les nations sont exterminées de son pays. Tu entends les vœux de ceux qui souffrent, ô Éternel ! Tu affermis leur cœur ; tu prêtes l’oreille pour rendre justice à l’orphelin et à l’opprimé, afin que l’homme tiré de la terre cesse d’inspirer l’effroi. » (Ps 10.14, 16-18)
Le psalmiste se souvient du caractère de Dieu. Dieu voit tout. Il connaît notre souffrance. Il est le souverain absolu, il règne sur tout et protège son peuple.
Au Psaume 42, après avoir demandé pourquoi Dieu l’a abandonné, le psalmiste conclut :
« Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore ; Il est mon salut et mon Dieu. » (Ps 42.11)
Il prêche la vérité à son cœur et rappelle à son âme troublée que Dieu seul est son salut.
Au Psaume 74, après avoir demandé pourquoi Dieu a rejeté son peuple, le psalmiste écrit :
« Dieu est mon roi dès les temps anciens, Lui qui opère des délivrances au milieu de la terre. Tu as fendu la mer par ta puissance, Tu as brisé les têtes des monstres sur les eaux... À toi est le jour, à toi est la nuit ; Tu as créé la lumière et le soleil. Tu as fixé toutes les limites de la terre, Tu as établi l’été et l’hiver. » (Ps 74.12-13, 16-17)
Le psalmiste se rappelle qui est Dieu : il est le Roi et le Créateur, celui qui a fait toutes choses.
Quand Christ a demandé « Pourquoi ? »
Nous aussi nous pouvons nous rappeler le caractère de Dieu quand nous demandons « Pourquoi ? » et n’obtenons pas de réponse. Le Psaume 22 nous dit pourquoi nous pouvons garder espoir quand Dieu ne répond pas. Christ cite ce Psaume sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27.47 ; cf. Ps 22.1)
Les Psaumes contiennent les cris du cœur du peuple de Dieu, et le Fils de Dieu est la réponse à ces cris. Comme Jésus l’a dit à ses disciples après sa résurrection : « C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. » (Luc 24.44) Comme le dit un commentaire : « Jésus est la réponse finale de Dieu aux cris de son peuple. »
Lorsque notre Sauveur a prononcé ces mots du Psaume 22, il portait le poids de nos péchés et subissait toute la colère de son Père. « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » a trouvé une réponse. C’est parce que Christ a été abandonné que Paul a pu dire : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Co 5.21)
Jésus-Christ est la réponse à tous les cris de notre cœur. À cause de ce qu’il a fait, nous pouvons venir librement dans la présence du Père et demander son aide. Comme nous y encourage l’auteur de l’épître aux Hébreux : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (Hé 4.16)
Continuez à crier à Dieu
J’ai dit à mon fils le jour où il m’a demandé « Pourquoi ? » qu’il fallait qu’il se rappelle que je l’aimais. Mon amour de parent est imparfait, mais l’amour de Dieu ne déçoit jamais. Il a démontré toute l’étendue de son amour au Calvaire : « Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (Rm 8.32)
Nous devons continuer à crier à Dieu et à lui apporter toutes nos questions. Puis nous devons, comme le psalmiste, nous rappeler qui il est et ce qu’il a accompli pour nous en Christ. Car tous les cris de notre cœur ont trouvé une réponse dans le cri de notre Sauveur.