21 novembre 2024
« Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. » Jean 12.2
Lazare était à envier. C’était une bonne chose que d’être Marthe et de servir le Seigneur, mais il valait mieux encore être Lazare et communier avec lui autour de la table. Il y a un temps pour chaque dessein et chacun est beau en son temps. Pourtant, aucun des arbres du jardin ne porte de grappes aussi belles que la vigne de la communion.
Être assis avec Jésus, entendre ses paroles, voir ses actions et bénéficier de son sourire étaient de telles faveurs que Lazare devait se sentir aussi heureux que les anges. Après avoir eu le bonheur de nous régaler en compagnie de notre Bien-Aimé dans la salle de ses festins, nous ne sommes pas prêts à laisser entendre la moitié d’un soupir d’envie pour tous les royaumes du monde, même si un tel soupir nous les acquérait.
Lazare était un homme à imiter. Il eût été étrange qu’il ne se soit pas trouvé à la table de Jésus. Il avait été mort en effet et enseveli, mais Jésus l’avait ressuscité. Si l’homme ressuscité avait été absent le jour où le Seigneur qui l’avait ramené à la vie lui rendait visite, il aurait effectivement fait preuve d’une grande ingratitude.
Nous aussi étions morts, oui, et comme Lazare nous exhalions une infecte puanteur de mort dans le tombeau du péché. Jésus nous a cependant ressuscités et nous vivons de sa vie. Pouvons-nous nous satisfaire de vivre loin de lui ? Omettons-nous de nous souvenir de lui à sa table, quand il daigne festoyer avec ses frères ? Oh, ce serait cruel !
Il nous convient de nous repentir et de faire comme Il nous a commandé, car le moindre de ses souhaits devrait être comme une loi pour nous. Cela aurait été une disgrâce pour Lazare que de vivre sans une continuelle communion avec Celui dont les Juifs disaient: « Voyez comme il l’aimait » (Jean 11.36).
Une telle attitude est-elle excusable chez nous, que Jésus a aimés d’un amour éternel ? Agir avec froideur envers Celui qui avait pleuré en présence de son cadavre sans vie aurait démontré une immense grossièreté de la part de Lazare. Qu’est-ce que cela veut dire chez nous, sur qui le Sauveur ne s’est pas contenté de pleurer, mais pour qui il a aussi versé son sang ?
Venez, frères chrétiens, vous qui lisez ce texte, revenons auprès de notre Époux céleste et implorons-le de nous donner son Esprit, afin que nous nous approchions encore davantage de lui, de sorte que nous soyons désormais « à table avec lui ».
Charles Spurgeon