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Avoir un culte personnel quotidien : est-ce du légalisme ?

Alyssa PobleteConsécration

Avoir un culte personnel régulier peut parfois sembler plus idéaliste que pratique.

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Selon les périodes de votre vie, les tâches que vous avez à accomplir ou vos propres dispositions personnelles, il y a une multitude de facteurs qui peuvent justifier que vous ne puissiez pas maintenir un culte personnel. Et pourtant, cela est essentiel à la vie chrétienne.

Si vous allez à l’église depuis un certain temps, je suis sûr que vous avez déjà entendu cette recommandation. Celle-ci n’est ni nouvelle ni révolutionnaire. Mais si vous êtes comme moi, vous ne l’avez peut-être pas prise très au sérieux, parce que cela ne vous semblait tout simplement pas réaliste.

Mais réfléchissons au bien-fondé de cette recommandation. Imaginez qu’une personne importante comme le Président de la République vous dise : « Vous pouvez venir me voir n’importe quand. Je serai entièrement disponible et vous accorderai toute mon attention aussi longtemps que vous en aurez besoin. » Vous ne laisseriez pas passer une telle occasion. N’est-il pas encore plus extraordinaire que le Dieu de l’univers vous fasse cette invitation ?

Dans son livre sur les disciplines spirituelles, Spiritual Disciplines for the Chistian Life, Donald Whiney dit : « Réfléchissez-y : le Seigneur Jésus-Christ est prêt à vous rencontrer aussi longtemps que vous le voulez, il est prêt à vous rencontrer tous les jours et a même hâte de passer du temps avec vous ! »

Pourquoi s’approcher de lui tous les jours ?

Certains pourraient objecter qu’ils évitent d’avoir un culte personnel quotidien afin d’éviter le piège du légalisme. Peut-être êtes-vous vous-même parvenu à cette conclusion à un moment de votre vie ? Bien que nous ne soyons jamais à l’abri du légalisme à cause de la tendance de notre chair à rechercher la piété par ses propres efforts, l’habitude quotidienne d’étudier la Parole et de prier correspond à la volonté de Dieu et ne devrait pas être négligée. Comme le dit John Piper :

Nous avons été créés pour être en communion avec Dieu. La Bible dit que nous avons été créés pour la gloire de Dieu (Ésaïe 43.7). C’est donc en étant en communion avec lui que nous le glorifions. De nombreuses actions humaines glorifient Dieu et manifestent sa bonté, mais seulement si elles découlent de notre communion avec lui.

Ce n’est pas parce qu’il nous est souvent difficile de voir dans quel but nous étudions la Parole de Dieu et prions que nous devrions négliger ces disciplines spirituelles. Dieu nous a créés pour le glorifier par notre communion avec lui. Il nous a aussi créés avec le besoin insatiable d’être en communion avec lui.

Ce n’est pas juste une question d’obéissance – c’est une question de survie

Dieu nous dit par la bouche d’Ésaïe : « Les jeunes gens se lassent et ils s’épuisent, et même de robustes gaillards tombent » (És 40.30). Il poursuit en disant : « mais ceux qui comptent sur l’Éternel renouvellent leur force : ils prennent leur envol comme de jeunes aigles ; sans se lasser, ils courent, ils marchent en avant, et ne s’épuisent pas » (Ésaïe 40.31). Ceux qui s’attendent au Seigneur, qui cherchent en lui leur force, ne s’épuiseront jamais. Notre Créateur nous a créés ainsi. Comme l’a dit D.L. Moody :

On ne peut pas plus emmagasiner assez de grâce pour le futur qu’on ne peut avaler assez de nourriture pour les six prochains mois ou mettre assez d’air dans nos poumons pour une semaine. Nous devons puiser dans les réserves inépuisables de grâce que Dieu met à notre disposition jour après jour, au fur et à mesure que nous en avons besoin.

Dieu nous a créés avec des appétits insatisfaits, des désirs inassouvis et des soifs insatiables. Il met pourtant à notre disposition des réserves illimitées de grâce pour rafraîchir nos âmes desséchées et affamées. Il nous a donné le Saint-Esprit promis, sa Parole écrite et la possibilité de venir à ses pieds pour recevoir tout ce qui est nécessaire à la vie et à la piété. Comme l’a dit Jésus à ses disciples dans l’évangile de Matthieu : « L’homme n’a pas seulement besoin de pain pour vivre, mais aussi de toute parole que Dieu prononce » (Matthieu 4.4). Être en communion avec le Seigneur n’est pas juste une question d’obéissance, c’est une question de survie.

Quand vos désirs ne vous portent pas vers lui

Venir à la Parole de Dieu est un festin. Cela apporte rafraîchissement à l’âme assoiffée. Pourtant, il peut y avoir des périodes où c’est plus difficile et où sa Parole peut sembler creuse et vide. L’absence d’émotions peut souvent nous conduire à nous sentir hypocrites lorsque nous nous approchons de sa Parole. Mais notre manque d’appétit signifie-t-il vraiment que nous sommes hypocrites et légalistes quand nous nous forçons à ouvrir notre Bible ? Cela peut être le cas.

Le légalisme peut surgir quand nous essayons de garder les commandements de Dieu de la mauvaise façon et pour la mauvaise raison. C’est une bonne chose de garder les commandements de Dieu. Il ne nous les aurait pas donnés s’ils n’étaient pas bons pour nous. Mais ces commandements ne servent à rien si nous essayons de les observer par nos propres moyens. Comme le dit Paul : « Les Israélites, eux, qui cherchaient à être déclarés justes en obéissant à une loi, n’y sont pas parvenus. Pour quelle raison ? Parce qu’ils ont cherché à être déclarés justes non pas en comptant sur la foi, mais comme si la justice pouvait provenir de la pratique de la Loi » (Romains 9.31-32). Le légalisme ne consiste pas à chercher à obéir aux commandements de Dieu, mais à le faire par nos propres forces. Le légalisme puise sa force dans l’effort humain. Piper l’explique de la manière suivante :

Le légaliste raisonne en termes de dette et de paiement et surestime la valeur de ses efforts devant Dieu. Cependant, la puissance de « l’obéissance de la foi » ne vient pas de nous-mêmes mais de Dieu (de l’Esprit). 

Ce genre d’obéissance cherche à recevoir tout ce qui est nécessaire à la vie et à la piété de Dieu comme un don de sa grâce. En 1 Corinthiens 15.10, Paul dit : « Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu’il m’a témoignée n’a pas été inefficace. Loin de là, j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres – non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. » Ce genre d’obéissance glorifie Dieu comme celui qui nous rend capables de mener une vie pieuse.

Éviter le piège du légalisme

Alors comment éviter le légalisme dans notre recherche d’une communion quotidienne avec Dieu ? Priez ! Priez pour que Dieu renouvelle votre désir de pratiquer les disciplines spirituelles et vous en donne la force. La discipline n’est pas du légalisme si nous nous appuyons sur la force que donne le Saint-Esprit. En fait, Dieu peut nous prescrire la discipline et s’en servir pour vivifier notre cœur et renouveler notre attachement aux choses éternelles. Nos émotions sont changeantes, mais plutôt que de considérer le culte personnel comme une activité froide et dépourvue d’émotions, demandons à Dieu de nous renouveler par ce moyen. Dieu nous a créés pour lui. Et il a promis de nous combler de joie lorsque nous cherchons sa face. Alors approchons-nous de lui avec confiance.

« Ceux qui comptent sur l’Éternel renouvellent leur force » (Ésaïe 40.31).
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