Christ en vous : l’espérance de la gloire | Première partie : justifiés et en paix
C’est la saison des araignées. Elles sortent des rochers, des jouets des enfants, de la grille du jardin et des parterres de fleurs. Tout récemment, une veuve noire a grimpé sur le ventre nu de notre enfant. Mon mari l’a héroïquement jetée à terre et écrasée, mais nous sommes allés aux urgences après avoir remarqué une piqûre sur sa peau. Quel soulagement lorsqu’on nous a dit qu’il ne s’agissait pas d’une morsure d’araignée !
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La toile d’araignée et notre péché
On nous a avertis qu’il valait mieux se tenir à l’écart des toiles tissées par les veuves noires. Je recule avec effroi chaque fois que j’en aperçois une. Ses longues pattes et son abdomen rouge et noir me crient : « DANGER – Reste à distance ! » La manière dont l’araignée tisse sa toile illustre bien ce qu’est le péché.
Le péché est un thème biblique majeur. L’Écriture attire notre attention sur la sainteté de Dieu, le péché de l’homme et ce que l’homme doit faire pour être sauvé. Par la bouche d’Ésaïe, Dieu révèle la nature déchue de l’humanité au moyen de cette image frappante : « Ils tissent des toiles d’araignée » (Ésaïe 59.5).
Charles Spurgeon développe cette vérité spirituelle :
« La toile que tisse une araignée vient entièrement de ses propres entrailles. L’abeille tire sa cire des fleurs, mais l’araignée ne butine aucune fleur. Pourtant elle produit son fil de soie à volonté. De même les hypocrites trouvent leur confiance et leur espoir en eux-mêmes ; ils ont forgé leur ancre sur leur propre enclume et tressé leur corde de leurs propres mains. Ils posent leurs propres fondations et les colonnes de leur propre maison, refusant d’être débiteurs de la grâce souveraine de Dieu. » (Morning and Evening Devotional, 8 août)
Cette histoire d’araignée me sert d’avertissement lorsque je tente de tisser ma propre toile, c’est-à-dire une vie construite sur mes propres performances. Ces derniers mois, Dieu m’a éprouvée en me révélant mes doutes, ma force mentale limitée et mes craintes. Pendant cette période difficile, le Saint-Esprit m’a vivifiée afin que je mette mon espérance en Christ et me repente des faux espoirs que j’avais placés dans mes propres efforts.
Notre mérite devant Dieu vient de Christ
Lorsque j’ai mis mon espérance en Christ pour le pardon de mes péchés, Dieu a répondu en me déclarant juste :
« Mon désir est d’être trouvé en lui, non pas avec une justice que j’aurais moi-même acquise en obéissant à la Loi mais avec la justice qui vient de la foi en Christ. » (Philippiens 3.9)
La justice qui vient de Dieu est indispensable ! Il en est ainsi parce que personne d’autre ne peut la donner. En Ésaïe 59, le même chapitre où l’araignée tisse habilement sa toile, Dieu promet une justice qui ne peut venir que de lui-même. C’est la bonne nouvelle de l’Évangile :
« Il n’a trouvé personne qui intercède, il s’en est étonné. Alors son propre bras lui est venu en aide, et sa justice a été son soutien. » (Ésaïe 59.16)
Seul Christ peut me permettre d’échapper au jugement du Juge contre mes péchés (Actes 4.12). Paul a dit cela très clairement dans sa lettre aux Romains :
« Personne, en effet, ne sera justifié devant lui en vertu des œuvres de la loi... Mais maintenant, en dehors de la loi, la justice de Dieu attestée par la loi et les prophètes s’est manifestée, justice de Dieu, par la foi de Jésus-Christ, pour tous ceux qui croient... » (Romains 3.20-22)
Je ne veux pas me reposer sur mes propres lauriers (ou entrailles !), et je ne le peux même pas. Je dois me reposer sur ce que Christ a fait : le pardon complet de mes péchés et les mérites de sa justice imputée. Je serais à jamais séparé de la bonté et de la gloire de Dieu s’il n’avait déployé son propre bras pour moi ! Cette vérité fondamentale m’a apporté une réelle sérénité au milieu d’épreuves très douloureuses.
Lorsque Dieu est en train de vous éprouver comme l’or, n’essayez pas de tout comprendre, comme j’ai moi-même eu le tort de le faire ? Les toiles de vos propres performances vous ont-elles capturé, comme elles m’ont capturée moi-même ? La force et la noirceur du péché ressemblent à une défaite, mais Dieu permet que nous trébuchions afin que nous désespérions de nos propres efforts et courions nous réfugier en Christ, de sorte que « nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme... » (Hébreux 6.18-19)
Cet article est le premier d’une série de trois intitulée : Christ en vous : l’espérance de la gloire. Nous avons cherché à illustrer la justification par les mérites de Christ et non les nôtres. Le prochain article de la série, « Sanctifiés et à l’œuvre », mettra l’accent sur la promesse divine de sanctification : comment il accomplit sa volonté dans notre vie quotidienne en rendant nos efforts efficaces !
- Source : CitizensPress.net
- Traduction : Jean-Philippe Bru