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Colossiens 3 : exprimer sa vraie identité

Emily JensenParole de Dieu

Steve Jobs, le cofondateur et ancien PDG d’Apple, était connu pour porter toujours la même tenue. Faites une rapide recherche Google et vous verrez qu’il apparaît à chaque fois avec un col roulé noir, un jeans et des chaussures confortables. Je ne sais pas s’il a changé de marques de vêtements, mais je suis presque sûre que vous pourriez aller dans son placard et trouver une collection de cols roulée et de jeans. Mais imaginez un instant que Steve Jobs se lève un matin, s’habille et sorte faire une présentation pour Apple portant quelque chose d’entièrement différent, un polo orange et un pantalon de treillis, par exemple ? Les gens seraient très étonnés ! Ils se diraient : « Qu’est-ce qui se passe ? Ce n’est pas le Steve Jobs que nous connaissons ! »

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Au chapitre trois de l’épître aux Colossiens, Paul commence à changer de vitesse. Après avoir fait une admirable présentation théologique du Christ et de l’évangile et imploré les Colossiens de fonder leur foi sur cette vérité, il utilise à ce stade la formule de transition « Si donc » pour indiquer que leur foi devrait avoir une incidence sur leurs actions. En raison de leur nouvelle identité, de ce qu’ils sont déjà en Christ, ils devraient adopter des comportements et des actions qui reflètent leur nouveau cœur et mettre à mort leurs pratiques terrestres pécheresses.

Ce que dit Paul est un peu comme Steve Jobs et son placard. Steve Jobs avait une armoire remplie de cols roulés noirs et de jeans, et c’est ce qu’il mettait tous les jours. Il s’habillait d’une façon qui reflétait ce qu’il y avait déjà dans son placard. S’il avait changé et décidé d’acheter quelque chose d’entièrement différent, les gens l’auraient remarqué et lui auraient reproché de ne pas être fidèle à son identité.

Imaginez un instant avec moi que notre cœur soit comme notre placard (la métaphore n’est pas parfaite, mais j’espère qu’elle est utile). Lorsque le Christ nous a donné un nouveau cœur, il a rempli ce « placard » imaginaire d’une nouvelle nature et de nouveaux désirs. Il nous a donné de nouveaux vêtements de justice, purs et blancs. Ils reflètent son amour, sa bonté, son humilité, sa douceur et sa patience. Chaque jour, en tant que disciples du Christ, nous avons accès à ces choses, et nous pouvons choisir de nous en revêtir, parce qu’elles sont déjà à nous. Nous exprimons notre véritable identité lorsque nous nous habillons d’une manière qui correspond au contenu de notre placard. Mais au lieu de revêtir les qualités que nous possédons déjà en Christ, la plupart d’entre nous faisons une des deux choses suivantes :

1. Nous allons chercher des vêtements dans notre ancien placard. Je ne sais pas vous, mais moi j’ai un deuxième placard. Il n’est pas dans notre chambre, mais dans une autre pièce et contient des vêtements qui ne conviennent plus à mon corps de « nouvelle » maman. Je les regarde souvent et me demande si je ne devrais pas les jeter une fois pour toutes, mais je n’y arrive jamais. Et parfois, je mets ces vêtements et les porte en public, bien qu’ils ne m’aillent plus et qu’ils ne correspondent plus à ma nouvelle image de maman. Nous pouvons faire la même chose avec notre cœur. Au lieu de revêtir les nouvelles qualités qui nous ont été données en Christ, nous pouvons revenir à nos anciennes habitudes et commettre des actes répréhensibles comme l’immoralité sexuelle, l’impureté, la convoitise, l’idolâtrie, la médisance et la colère.

2. Nous ignorons les vêtements que nous avons et allons en acheter de nouveaux. Je me lasse assez rapidement de mes vêtements. C’est trop facile de sortir quelque chose de mon armoire, alors je décide d’aller acheter quelque chose de mieux. J’essaie d’acheter des choses qui reflètent mon identité et mon style. C’est aussi vrai de notre cœur. Au lieu de nous reposer sur la grâce et l’identité qui nous ont déjà été données, nous voulons ajouter de bonnes œuvres à notre salut. Nous nous disons : « Ces vêtements que le Christ m’a donnés sont beaux, mais je peux faire quelque chose de mieux. » Dans ce scénario, nous négligeons aussi de vivre selon notre nouveau cœur, et au lieu de cela nous adoptons une mentalité fondée sur les œuvres.

Encore une fois, ce n’est pas une métaphore parfaite, mais j’espère qu’elle illustre cette vérité que Paul essaye de communiquer aux Colossiens :
Vivez selon ce que vous êtes en Christ. Reflétez votre nouvelle nature, qui est cachée avec Christ en Dieu, et mettez à mort votre vieille nature.

Pourquoi devrions-nous vivre selon notre nouvelle identité ?

C’est le fondement de l’argument de Paul. Il ne s’agit pas de vivre de cette manière pour obtenir la vie éternelle, plaire à un Dieu en colère contre nous ou ressembler aux gens qui paraissent justes à l’extérieur. Nous devrions vivre selon notre vraie nature à cause de ce que le Christ a déjà obtenu en notre faveur et parce que c’est ce que nous sommes déjà. Notre placard est déjà rempli de ces vêtements semblables à ceux du Christ.

(Paraphrase de Colossiens, chapitre 3)
Nous sommes ressuscités avec le Christ, qui s’est assis à la droite de Dieu. Notre vieille nature est morte et notre nouvelle vie est cachée avec le Christ en Dieu. Lorsque le Christ apparaîtra, nous apparaîtrons aussi avec lui dans un corps glorifié. Cette promesse nous appartient ! Notre intelligence est renouvelée à l’image de notre créateur et nous sommes complètement libres en Christ qui est tout en tous. Nous sommes les élus de Dieu, saints et bien-aimés, et Dieu nous a pardonné en Christ. Enfin, nous sommes appelés à la paix du Christ et à faire toutes choses en son nom.

Si vous êtes en Christ, si vous avez cru en lui pour le pardon de vos péchés et l’espérance de la vie nouvelle, alors vous avez déjà obtenu un nouveau cœur. Comme le dit Paul : « Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. »

Et en Éphésiens 4.1 : « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée. »

Choisissez vos vêtements dans le bon placard

Revenons à la métaphore du placard. Combien de fois prenez-vous vos vêtements dans le vieux placard ? Cela vous arrive-t-il ? Voici un exemple de situation que j’ai moi-même vécue :

Ma nouvelle identité a le désir et la capacité d’être patiente en Christ, et j’ai vraiment besoin de patience avec mes enfants. Chaque jour, des situations se présentent où j’ai l’occasion de faire preuve de patience alors que mes enfants se disputent, me posent mille fois la même question, tirent sur mes vêtements, refusent d’aller faire la sieste et désobéissent à mon autorité. Dans ces moments-là je fais souvent une des deux choses suivantes.

1. Je vais dans mon vieux placard et manifeste ma vieille nature terrestre (qui ne reflète pas mon nouveau cœur), à savoir la colère. Je déverse ma colère sur mes enfants parce qu’ils ne sont pas à la hauteur de mes exigences. La colère prend la forme de l’évitement, de la paresse, de cris, d’une discipline excessive ou de paroles dures. La colère obscurcit mon jugement et fait obstacle à ma capacité à manifester les qualités du Christ à mes enfants et à partager l’évangile.

2. Parfois j’essaie de produire la patience en dehors de ce que le Christ a déjà accompli. Je me réveille le matin et décide que je serai plus patiente. Quand les moments de frustration arrivent, j’essaie de me maîtriser de toutes mes forces et de réagir de la bonne manière. Cela fonctionne pendant un certain temps, et extérieurement tout va bien, mais en fin de compte c’est épuisant et je perds ma joie de vivre. Les trois choses suivantes m’aident à avoir la VRAIE patience :

  • Fixer mes yeux sur le Christ et ce qu’il a fait
  • Me prêcher l’évangile à moi-même et le prier chaque jour
  • Demander à Dieu de me donner la force de manifester son amour dans des situations concrètes

Je ne peux pas être patiente avec mes enfants à moins d’être consciente de la grande patience que Dieu a manifestée envers moi sans que je le mérite. Lorsque je considère la patience de Dieu, je peux pardonner les manquements des autres et faire preuve de patience.

Vous reconnaissez-vous dans cet exemple ?

Sentez-vous libre d’ajouter n’importe laquelle des qualités positives ou négatives que Paul décrit et demandez-vous pourquoi vous vivez de cette façon.

  • Avez-vous du mal à être reconnaissante ou en paix ?
  • Vous trouvez-vous souvent dans des situations conflictuelles avec votre mari ?
  • Éprouvez-vous de l’amertume à l’égard de votre famille ou de vos amis ?
  • Vous mettez-vous régulièrement en colère ou avez-vous tendance à dire du mal des autres ?
  • Recherchez-vous les choses du monde et évitez-vous les choses d’en haut où le Christ est assis à la droite de Dieu ?

La réponse à ces luttes n’est pas d’essayer de changer, mais de courir vers Jésus, de le contempler et de vivre selon votre véritable identité. Ce genre d’attitude non seulement donne gloire à Dieu, mais peut également vous donner une joie véritable.

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