La maman pharisienne
Êtes-vous une maman pharisienne ?
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Un des groupes que je déteste le plus dans l’Écriture, ce sont les pharisiens. J’aime entendre Jésus reprendre ces chefs religieux vaniteux, et je suis choquée par leur ignorance et leur indifférence vis-à-vis de Jésus. Je me demande souvent : « Comment des responsables religieux aussi instruits ont-ils pu passer à côté de la venue du Fils de Dieu ? » et « Comment ont-ils pu entendre ses reproches sans se remettre en question ? » C’est étonnant. En particulier en Matthieu 23, il y a une liste de malédictions et de reproches qui visent directement les pharisiens et les sadducéens, que Jésus condamne clairement à la damnation éternelle.
Mais plus j’avance dans la vie chrétienne et dans ma connaissance de la Bible, plus je me rends compte que je risque de ressembler davantage aux pharisiens qu’au Christ. Ou plus exactement, je me rends compte que je ressemble davantage aux pharisiens qu’au Christ en ce qui concerne certains aspects de ma vie et certaines de mes attitudes de cœur, en particulier mon rôle de mère.
Bien que les caractéristiques des pharisiens concernent tous les domaines de la vie, je me concentre aujourd’hui sur la façon dont cela s’applique à une mère chrétienne.
Les signes d’une maman pharisienne
- Elle ne vit pas ce qu’elle demande à ses enfants de faire. Elle les fait prier avant les repas et de se coucher, mais néglige de s’approcher elle-même de Dieu dans la prière.
- Elle fait de la vie chrétienne un lourd fardeau pour ses enfants et leur impose des règles compliquées et des normes scripturaires élevées sans les accompagner de l’Évangile.
- Elle aime être considérée comme un bon parent devant les autres et adopte en particulier les normes de sa propre culture de manière à ce qu’on pense qu’elle est vraiment créative, pleine de ressources, peu dépensière et drôle. Si possible, elle fait en sorte que cela apparaisse sur les réseaux sociaux.
- Elle aime qu’on lui fasse des compliments sur son style et ses choix parentaux.
- Elle aime que d’autres mamans viennent la consulter et recevoir ses conseils en matière de vie familiale.
- Elle éprouve de la réticence à passer beaucoup de temps à accomplir des tâches ingrates que les autres ne voient pas. Si elle doit malgré tout accomplir ce genre de tâches, elle en parle sur les réseaux sociaux afin que tout le monde soit au courant.
- Elle cherche à ressembler à la femme biblique modèle et accepte de faire tout ce qui la fait passer pour « sainte » dans l’Église, même si cela empiète sur ses obligations familiales.
- Elle fait en sorte que ses enfants se conduisent bien, mais néglige de traiter le péché dans leur cœur en leur annonçant la bonne nouvelle.
- Elle est juste à l’extérieur et est considérée comme un exemple à suivre, mais à l’intérieur elle refuse de s’appuyer sur Jésus et de reconnaitre qu’elle a besoin de lui.
Comment réagissez-vous à ces applications ? Je me suis moi-même sentie visée. Il est facile d’observer les pharisiens et de nous offusquer de leurs péchés, mais quand nous réfléchissons à la façon dont ces mêmes péchés se manifestent dans notre vie, cela change la donne.
Mais j’aime ce que Jésus dit pour conclure ses reproches :
« Ah, Jérusalem ! Jérusalem ! toi qui fais mourir les prophètes et qui tues à coups de pierres ceux que Dieu t’envoie ! Combien de fois j’ai voulu rassembler tes habitants auprès de moi comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous ne l’avez pas voulu ! » (Matthieu 23.37)
Il est vrai qu’Israël a eu de nombreuses occasions de suivre Dieu par la foi. Les pharisiens disposaient de toutes les informations dont ils avaient besoin, et Jésus était prêt à les accueillir et à les rassembler sous ses ailes. Mais ils l’ont rejeté. Le peuple élu de Dieu s’est détourné de lui. Nous voyons donc dans ce passage que même si Dieu est souverain, nous sommes responsables de la dureté de notre cœur.
Lorsque nous cherchons à remplir notre rôle de mère d’une manière « biblique », nous ne sommes pas à l’abri de nous efforcer d’établir notre propre justice. Je suis souvent coupable de suivre cette voie. C’est une bonne chose en apparence, parce qu’observer la lettre de la loi semble acceptable extérieurement. Mais il y a quelque chose de meilleur et de plus important… un cœur qui recherche Jésus lui-même, et se repose sur l’œuvre qu’il a accomplie, ce qui produit des fruits conformes à la justice. C’est une différence subtile mais cruciale. Jésus est le véritable trésor, et non la loi.
Je prie Dieu de nous délivrer de notre obsession pour les apparences extérieures et de nous attirer à lui dans la joie du Christ.