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La théologie de la mode – Une nouvelle série

Emily JensenMode

« Tu es un abruti ! » ai-je hurlé de toutes mes forces.

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Brad et moi rentrions de voyage en voiture et c’est après plusieurs heures de route que j’avais explosé. Je tremblais et ne comprenais pas comment ces mots avaient pu sortir de ma bouche. Ce qui me choquait le plus, ce n’était pas notre dispute, mais le niveau d’irrespect dont j’étais capable. « Est-ce bien ce qui est dans mon cœur ? », me demandais-je… et la réponse m’effrayait.

Qu’est-ce qui avait produit ce genre de colère ? Qu’est-ce qui m’avait poussée pour la première fois de ma vie à hurler après mon mari ? Une conversation sur ce que je dépensais en vêtements.

Pendant les deux premières années de notre mariage nous nous étions débattus avec ce sujet sensible. Une bataille silencieuse faisait rage entre nous chaque fois que je rapportais un sac à la maison et en détachais l’étiquette. Il était en colère. Je me disais que j’avais bien le droit de me faire plaisir. La situation était tendue. Je n’avais rien fait de malhonnête, aucune dépense exagérée… mais quelque chose de beaucoup plus profond se passait dans mon cœur.

Brad avait du mal à comprendre pourquoi j’attachais autant de valeur aux nouveaux vêtements. C’est pourquoi pour trouver un compromis, nous avons émis l’idée d’un budget annuel pour fixer des limites à mes dépenses. C’était une bonne solution, mais lorsque nous avons commencé à parler d’une somme précise, j’ai explosé. J’étais choquée par la somme qu’il espérait me voir accepter ! Il m’était impossible d’acquérir ce dont j’avais besoin avec une somme aussi ridicule. Il ne comprenait pas. J’avais vraiment besoin de ces nouveaux vêtements.

C’est pourquoi j’ai hurlé après lui.

Peu après je lui ai demandé pardon. J’ai fini par accepter le budget qu’il proposait, et deux ans plus tard je suis vraiment reconnaissante pour ce moment dans la voiture qui m’a permis de prendre conscience que j’adorais quelque chose plus que Dieu.

Cela m’a effrayée. C’était la première fois qu’il était absolument clair que c’était une idole dans ma vie, et que j’étais prête à agresser quiconque menaçait d’y toucher. Ce qui m’effrayait, ce n’était pas que je ne pourrais plus avoir autant de vêtements qu’avant. J’avais peur de perdre qui j’étais. J’avais peur que mon identité soit ébranlée.

Qui est Emily si elle n’est pas à la mode ? Qui est Emily si son apparence n’est pas parfaite ? J’avais vraiment peur de la réponse.

Dieu, dans sa grande miséricorde, s’est servi de ce moment pour m’amener à la repentance dans un domaine que je refusais de lui remettre depuis si longtemps, avec des excuses comme : « Ce n’est pas un péché de vouloir être belle », « Je ne dépense pas exagérément, je ne fais pas de découvert à la banque, je ne mens pas… Qu’y a-t-il de mal à acheter davantage de vêtements ? »

Le problème n’était pas la somme que je dépensais ou le fait que j’aimais les vêtements – le problème était que…

Je n’étais pas soumise à mon mari, je ne le respectais pas

Je m’amassais des trésors sur la terre

J’aimais le monde

Je refusais de remettre nos finances au Seigneur et de le laisser me guider entièrement dans la gestion de celles-ci

Je mettais mon espérance dans ma garde-robe

Ma beauté physique avait plus d’importance à mes yeux qu’un esprit doux et tranquille

J’adorais d’autres dieux

Deux ans plus tard, je peux finalement témoigner que Dieu a changé et continue à changer mon cœur dans ce domaine. Même si je continuerai probablement à être soumise à des tentations, je trouve de plus en plus facile de dire la vérité dans les moments de faiblesse, et cela m’encourage. Alors que je pensais autrefois qu’il valait la peine de désirer une abondance de vêtements, je trouve maintenant qu’il n’est pas raisonnable d’avoir une armoire trop remplie et sous-utilisée. Dieu m’amène fidèlement et lentement à détester cette idole.

Je tiens à préciser que les vêtements ne sont pas mauvais en eux-mêmes. Ce n’est pas un péché d’acheter de nouveaux vêtements ni même de les apprécier. Ce n’est pas un péché de les utiliser dans le cadre de notre vie chrétienne pour glorifier Dieu. Cela ne devient un péché que lorsque les vêtements et les apparences prennent davantage de place dans notre cœur que Jésus, et que nous sommes prêts à désobéir à ses commandements afin d’obtenir ce dont nous pensons avoir besoin.

Cela fait un certain temps que je réfléchis à… la théologie de la mode. Car je crois qu’il existe des situations où une chrétienne peut utiliser la mode pour l’avancement du royaume et non pour servir sa propre image. Je crois que le matérialisme excessif dans le domaine de la mode, comme le péché de gourmandise, est devenu un « péché acceptable » pour beaucoup de chrétiennes (y compris moi-même). J’espère que vous apprécierez cette série sur ce que Dieu m’a enseigné dans ce domaine, et en particulier l’idée contre-culturelle selon laquelle on n’a pas besoin d’avoir une certaine apparence extérieure pour être belle intérieurement.

Prochaine méditation - Pourquoi Dieu nous a-t-il habillés ?

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